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366 NOTRE-DAME-DE-LYON A TRÈS HAUT ET NOSTKE TRÈS REDOUBTÉ SEIGNEUR LE'Duc DE BOURGOGNE (1). Très haut et nostre très redoubté Seigneur, nous nous recommandons très-humblement à vous, et vous plaise savoir que pour les terribles et orgueillouses inondacions et habun- dances des eaux des rivières du Rosne et de Saône, lesquelles nouvellement ont esté si grandes à Lyon qu'elles ont fait de si très-grans dommages ez deux ponts dudit Rosne et Saonne, qu'ils sont en péril de destruction se briefvement n'y est pourvu, et avec ce ont fait cheoir en la ville 300 mai- sons ou environ, et plusieurs autres grands et périlleux domages, lesquels serait trop long à escripre, comment plus a plein vous dira Enemond de Civrieu, l'un de nos bourgeois, lequel nous envoyons en France pour exposer au Roy, nostre seigneur, et à vous le grant pitié et nécessité que sont de présent en la ville de Lyon, pour cause des choses dessus dites et pour supplier et requérir aucun don gracieux pour employer en la restauration desdits domages. Sy vous supplions, très-haut et notre redouté seigneur, comment à celuy en qui tousjours avons fiance, qu'il vous plaisit avoir en ce la ditte ville, laquelle est toute vostre, pour recommandé. Très haut et très redoubté Seigneur, le benoit Saint-Esprit vous acroiset honneur et vous doint bonne vie et longue. Escript à Lyon, le premier jour de mars. Vous humbles serviteurs, LES CONSULS DE LA VILLE DE LYON. (1) Une lettre semblable fut adressée au duc de Berry. (lbid.)