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NOTRE DAME-DE-LYON 313 III PRÉCIS DE L'HISTOIRE DU PONT JUSQU'A SON ACHÈVEMENT Le premier soin des Frères-Pontifes en entreprenant leur œuvre, fut de relier les deux rives du fleuve par un pont en bois dont les travées devaient être successive- ment remplacées par des arches en pierre. Le mode primitif de substitution des arches aux travées, sans nuire à la circulation que l'on ne voit jamais interrom- pue pendant le cours des travaux, paraît avoir été celui-ci : les piles en pierre, dans toutes leurs dimen- sions, étaient fondées, maçonnées et élevées jusqu'à la naissance des voûtes, sous le pont de bois, qui facilitait singulièrement l'approche et la pose des matériaux au moyen d'un simple couloir en madriers. Lorsque les ouvriers en étaient arrivés à ce point, la moitié du tablier du pont de bois correspondant aux deux piles était, dans le sens de sa largeur, démolie pour laisser sa place à une voûte en pierre, qui n'avait que la moitié de la largeur du projet. Cette voûte achevée était livrée à la circulation, pendant que l'autre moitié complémen- taire de l'arche était en construction. Ce mode de pro- céder que je suppose, je dois en prévenir le lecteur, uniquement parce que je n'ai pas pu trouver l'existence simultanée et indépendante d'un pont de bois provisoire et des premières arches du pont de pierre, me semble justifié par cette expression dont se sert un acte de