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                     LES BIBLIOTHÈQUES DE LTON                       279

 glorieuse du premier consul Bonaparte, et que la religion
 put rentrer dans ses églises dévastées et souillées, Lyon
 devint le second berceau de l'Institut des Frères, par le
 dévouement et le zèle d'un ancien Frère qui, dès 1801,
 s'associa à un jeune laïque pour faire l'école aux enfants
 pauvres.
     La première école s'ouvrit dans la rue Saint-Romain ;
elle fut des plus modestes, et le cardinal Fescli (1), en
montant sur le siège du Primat des Gaules, l'entoura aus-
sitôt de toute sa sollicitude. Il avait déjà pu voir, à Rome,
le bien immense que les écoles des Frères avaient réalisé
dans la jeunesse romaine; il voulut, à tout prix, en fonder
dans son important diocèse et surtout dans sa ville
archiépiscopale.
    Il s'adressa donc au souverain pontife, afin d'obtenir
que le Frère Frumence, alors vicaire général de la con-
grégation, fût autorisé a résider en France. Ce fut la
seule condition qu'exigea le Premier Consul qui accueillit
avec faveur la demande de son oncle, sur le rapport bien-
veillant que lui en fit Portalis. L'autorisation est datée du
11 frimaire an XII, signée par Bonaparte et contresignée
par le secrétaire d'Etat Hugues, B. Maret (2).


   (1) Le cardinal Feseh dota aussi Lyon d'un autre établissement
religieux non moins important, celui de la Société des prêtres de
Saint-Irénée, plus connu sous le nom des Chartreux, parce que cet
institut est placé dans l'ancien monastère des Chartreux, à la Croix-
Rousse. Dans les pages précédentes, j'ai été heureux de dire les im-
menses services rendus aux sciences théologiques par cette utile as-
sociation, dirigée aujourd'hui par M. l'abbé Desgeorge, et faire l'éloge
de l'institution ou pensionnat des Chartreux, situé dans le même clos
et si habilement administré par M. l'abbé Ilyvrier.
  (2) La Congrégation des Frères des écoles chrétiennes a été recon-
nue par un décret du 17 mars 1808.