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LRS MBUOTIIÈQUES DE I.YON 2G9 formée à l'aide des seules économies qu'il avait pu réaliser dans sa modeste profession. « Ainsi donc, M. Randin n'avait pas réuni sa collection par le moyen de ressources pécuniaires exceptionnelles, mais par son intelligence, son goût et des connaissances sérieuses. Il ne cherchait pas non plus les livres en bi- bliomane, mais plutôt en amateur de l'histoire dupasse et de la saine littérature. Il lisait tous les livres qu'il achetait, et sa bibliothèque représentait fort bien ses goûts littéraires, tout aussi bien que ses sympathies politiques et ses convictions religieuses; le catalogue de la vente ne permet pas de faire cette appréciation ; outre qu'ilrenferme en une seule énumération deux bibliothèques bien diffé- rentes, il contient aussi quelques ouvrages qui ne prove- naient ni de l'une ni de l'autre des deux collections ; bon nombre de livres de la bibliothèque Randin n'ont pas figuré non plus dans la vente ; je puis citer ainsi Y Adoles- cence clémentine ; trois exemplaires de la Gazette françoise, de Marcellin Allard, réunis pour servir à la réimpression projetée ; un Racine elzévir ; près de trois cents pièces de théâtre, des éditions originales de Racine, Molière, Corneille, les fables de Lafontaine, avec les gravures de Chauvau, et dans une reliure maroquin de l'époque ; en livresmodernes, quelques éditions de Didot, imprimées sur vélin, et environ cent cinquante volumes de beaux ouvra- ges illustrés, publiés vers 1840. « Ces souvenirs, donnés à cet excellent homme, m'en- traînent à signaler quelques omissions peu importantes, mais que je dois pour ainsi dire à la mémoire de quelques amateurs de lettres mentionnés par M. Niepce. « Je ne puis, par exemple, m'empêcher d'ajouter à Ténu- mération des livres édités par M. Yéméniz, le titre d'un ouvrage de peu d'importance en lui-même, mais qui