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                                 POÉSIE                    263

 A l'eau de vos ruisseaux que la nature a mise
 Pour donner aux oiseaux la fraîcheur et la voix.

                             LA CAMPAGNE


Si le sol en hiver devient blanc par la neige,
Quand la bise s'irrite et siffle en nos maisons,
Vous trouvez pour vos nuits, que le plaisir abrège,
La musique et le bal en vos joyeux salons.
Lorsque le froid Décembre étend sur la nature
Son lugubre manteau de pluie et de glaçons,
Vous, la rieuse alors, vous foulez la verdure
Et les fleurs sous vos pas, comme aux chaudes saisons,
                               LA. VILLE


Vous avez du printemps la première caresse,
Votre ciel toujours bleu se ternit rarement,
Sous vos grands arbres verts plies par la vieillesse,
On sent moins les rigueurs d'un soleil trop ardent ;
Cette scène tranquille où paisible est la vie,
Où l'on s'aime longtemps sans avoir d'envieux,
Inaugure du ciel la sublime harmonie,
C'est le bonheur partout pour qui veut être heureux.
                            LA CAMPAGNE


Vous trouveriez à peine en vos sottes querelles
A donner la raison de vos regrets jaloux,
Les lois pour toutes deux ne furent point cruelles,
Où les plaisirs sont purs, ils restent les plus doux,
Les soucis de la gloire abrègent votre vie,
Et vos nuits sans sommeil tarissent la gaîté,
Mais le calme chez moi fait que l'homme s'ennuie,
Cet orgueilleux, jamais sera-t-il contenté ?


                                           F . PÉRILLAT.