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LES COLINETTES 227 naissance de la mère Magdeleine de Saint-François, supé- rieure du premier monastère de Sainte-Elisabeth de Lyon, et il ne sortait jamais de sa compagnie qu'avec admiration et plein du désir de l'avoir pour sa directrice. Il ne la Regardait plus que comme un ange que Dieu lui avait envoyé^Ukciel pour lui en montrer le chemin. Elle mourut au mois de juin'1649*. et son disciple continua à s'occuper de pratiques religieuses. En l'année 1648, une fille qui postaksât pour entrer chez les religieuses de Sainte-Claire de Lyon, ayant beaucoup entendu parler des vertus de Cretenet, souhaitait ardem- ment de lui faire connaître son dessein. Elle lui témoigna le grand désir qu'elle avait d'être reçue à Sainte- Claire et se recommanda à ses prières. L'année suivante, s'étant mise sous sa direction, elle ouvrit une école de jeunes filles, auxquelles elle inspirait la vertu en leur faisant pratiquer tous les exercices de piété que Cretenet leur prescrivait. Il avait de son mariage un fils et une fille, qu'il tint quelque temps pensionnaire dans le monastère de Sainte-Elisabeth de Bellecour. La vertu du père et les bonnes qualités de sa fille obligèrent la mère Agnès de saint Jean-Baptiste, maîtresse des novices, qui savait qu'elle voulait être reli- gieuse, d'écrire à la supérieure de Sainte-Elisabeth de Roanne, afin qu'elle demandât à Cretenet sa fille pour son couvent. Elle écrivit donc une lettre, le 3 mai 1633, et le susdit répondit qu'il l'enverrait à Roanne, pourvu qu'on voulût bien recevoir avec elle celle qui avait ouvert une école déjeunes filles. Le lendemain, dans l'église des Révérends Pères Augustins, il entendit une voix intérieure qui lui dit : Donne-moi tes filles pour le couvent de Sainte-Elisabeth de Roanne. Aussitôt il se soumit et les offrit de bon cœur à Dieu. Au ret&ux de l'église, ayant témoigné à ses deux filles qu'il croyait que Dieu voulait qu'elles fussent reli-