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216                NOTRE-DAME DE LYON

alors les deux rives l'avait rendu improductif et consé-
quemment inutile. Mais, comme en vertu des prescrip-
tions canoniques, ni les prélats ni les ordres religieux
ne pouvaient laisser périmer leurs droits utiles ou les
abandonner sans récompense, il est probable que l'arche-
vêque, le couvent de la Platière, ainsi que tous les autres
copropriétaires du port exigèrent de l'œuvre du pont
une compensation pour le préjudice qu'il leur faisait
éprouver, et que cette compensation leur fut accordée.
C'est ce qui expliquerait pourquoi, en 1694, l'archevêque,
les perpétuels de la cathédrale, l'église de la Platière et
les dames de Saint-Pierre percevaient encore, depuis la
fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste jusqu'à la fin
du mois d'août, un droit~de pontonnage sur tous les blés
qui entraient dans la ville par la voie du pont.

                                     M.-C.   GUIGUE.

         (A continuer.)