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214 NOTRE-DAME-DE-LYON 2° que dans une autre charte datée de 1252, il est dé- nommé le port du pont du Rhône (1), d'où il est permis d'induire qu'il était aussi près du pont de la Guillotière, et 3° qu'une très-ancienne rue, qui partait du pont de pierre sur la Saône, venait directement aboutir à ce point, traversant obliquement la presqu'île et coupant les autres rues en écharpe. Cette rue en tout son parcours portait jadis le nom de rue Mercière, via Mercatoria, et fut depuis tronçonnée 'en trois rues distinctes : les rues Mercière, de Confort et de la Triperie ou de la Serpillière. Cette dernière fut supprimée lors de la construction du dôme de l'Hôtel-Dieu qui en occupe le débouché. Le Port du Rhône, dit aussi de Lyon, appartenait, au commencement du xne siècle, aux puissantes familles de Riverie en Lyonnais et de Villars en Bresse. Les droits de la famille de Riverie passèrent à l'Eglise mé- tropolitaine de Lyon par suite de l'acquisition qu'en fit l'archevêque Gauceran (1107-1118) d'Adon deRiverie et de son frère Ilion, au prix de 4,000 sous de la monnaie de Vienne (2), et d'autres actes d'engagement ou de (1) « Arlaudns, dominus de Rossillon et de Riverie, salutem in Domino... Facimus manifestum quod cum d Guido, frater meus, archidiaeonus Lugdunensis, teneat et possideat nomine nleo por- tiones quas habemus in portu Pontis Rodani Lugdunensis, nos nichi- lominus teneri volumus pro nobis et successoribus nostris tenentibus castrum de Rivireia ad homagium faciendum pro dicto portu ecclesiœ Lugdunensi, adboc nos et successoresnostros specialiter*bligamus... Datum VIII Calend. novembris anno MCCLII. » (Mss. de l'abbé Sudan.) (2) « . . . Notum igitur esse volumus omnibus tam presentibus quam nobis successoribus quod quidam inclytus princeps nomine Ado, favente sibi in hoc fratre suo Hylione, Lugdunensi canonicho,