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NOTRE-DAME-DE-LYON 201 ment, et cela par suite d'un enchaînement de faits et de circonstances dont l'exposé importe peu au lecteur, l'objet de longues et de patientes recher- ches. Le résultat de ces recherches, qui devait d'abord se condenser en une simple note, puis en une page ou deux, a demandé, à raison des problè- mes historiques qu'il soulève et qu'il me faut aborder, un développement'tel, que j'ai cru devoir en faire le sujet d'un mémoire spécial que je sou- mets à la critique. Dans ce mémoire, auquel j'ai dû donner non la forme d'un récit, mais celle d'une dissertation, qui se prête à plus de concision et permet de présenter en faisceaux distincts et serrés les faits et les argu- ments, je me propose d'établir : i° Que le Grand-Hôtel-Dieu actuel, et cela contrairement à l'opinion généralement admise et indiscutée, ne date que d'une époque relative- ment moderne, c'est-à -dire de l'époque du pont du Rhône, avec lequel il ne fit d'abord qu'une seule et même œuvre ; 2° Que l'établissement d'un pont fixe sur le Rhône, à Lyon, ne remonte pas au-delà de l'an 1182; 3 0 Qu'il est fort probable, sinon certain, que Notre-Dame-de-Lyon, de la Saunerie ou Saint- Eloy était l'hôpital fondé au vie siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe.