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180 LES BIBLIOTHÈQUES t)E LYON à former une bibliothèque qu'ils n'auraient su où placer, faute d'espace suffisant. Quoique leur nouveau domicile ne fût pas très-grand pour une communauté d'une quin- zaine de personnes, ils ménagèrent, cependant, un local assez vaste pour recevoir, au moins, les ouvrages les plus indispensables à une réunion d'ecclésiastiques, en attendant l'occasion d'y en ajouter d'autres. Cette occasion ne tarda pas à se produire. M. l'abbé Marduel, ancien vicaire de Saint-Nizier, et depuis curé de Saint-Roch, à Paris, bibliophile très-intelligent et très- érudit, avait profité des facilités qu'avaient les amateurs, au sortir de la Révolution, de former de riches collections avec les débris des bibliothèques monastiques ou d'autres. Il avait ainsi composé une bibliothèque de dix ou douze mille volumes, où presque toutes les branches des connais- sances humaines étaient représentées par des ouvrages fondamentaux. La numismatique, le blason, la théologie, Yhistoire ecclésiastique, les histoires de villes et de provinces, étaient les parties de cette bibliothèque les plus riches et les plus soignées. M. l'abbé Marduel était un amateur complet. Il avait ajouté à sa bibliothèque des missels et autres livres d'église manuscrits des x e , xi°, xn e et xm e siècles, et un certain nombre d'incunables généralement bien conservés. De plus, M. Marduel avait aussi commencé à recueillir un des plus beaux médailliers que puissent avoir des particuliers. à la côte Saint-Sébastien( sur la demande et avec le concours du car- dinal de Marquernont, archevêque de Lyon, ami de saint François de Sales. L'église de cette maison possédait des ornements dus au sculp- teur Lamoureux, à l'architecte Ferdinand Delamonce, et un tableau de Thomas Blanchet. Saint François de Sales mourut dans cette maison le 28 décembre 1622. (Clapasson, p. 22.)