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114              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

 iitution des Chartreux, servait primitivement au logement
 des Frères servants et des domestiques. Le réfectoire
 actuel était un cellier ; les pressoirs étaient encore debout
 au moment de l'acquisition.
    Enfin le dernier achat fait par le cardinal comprit les
 cellules qui sont à droite et à gauche d'un passage qui
conduit de l'impasse du cloître à l'église.
    L'année 1814 vit la chute de l'empire. Le cardinal
Fesch, comme membre de la famille impériale déchue,
 dut prendre aussi le chemin douloureux de l'exil sur la
terre étrangère. Il quitta son diocèse non sans regrets,
car il avait pu lui faire déjà beaucoup de bien et il s'était
voué avec un admirable dévouement à ses intérêts et à
son bonheur. Parti de Lyon, le 27 avril 1814, il arrivait
le 10 mai à Lorette et le 12 à Rome. De là, sa première
et sa plus vive pensée sembla, en se reportant vers son
ancien diocèse, s'arrêter plus spécialement sur l'œuvre
qu'il avait tant à cœur de fonder.
    Malgré son éloignement, il travailla, sans cesse, à la
réalisation de ses plus chers désirs, et fit don au diocèse
de Lyon de cette vaste et belle propriété qu'il avait res-
taurée et embellie par des plantations qui ont doté d'om-
brages ses magnifiques terrasses. Une ordonnance royale
du 3 août 1825, autorisa cette donation, avec clause spé-
ciale d'une destination obligatoire, corroborée encore par
une clause du testament du généreux cardinal. M. Bo-
chard, son ancien vicaire général vint de Rome, porteur
de ses inspirations et de ses ordres, et bientôt l'Institution
fondée par le cardinal put s'installer aux Chartreux.
Elle se composait de MM. de La Croix, directeur du
Grand-Séminaire, Mioland, devenu plus tard supérieur
de la maison, puis évêque d'Amiens et archevêque de
Toulouse, de M. Chevallon, préfet d'études au Petit-