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 66                     LE RÉFECTOIRE

     La restauration difficile de ces ouvrages que le temps
   avait ou noircis ou écornés a été très-habilement exécutée
  par M. Pagny, élève de feu Bonnet.
     La menuiserie du lambris ou soubassement en noyer
  fut confiée à Guillaume Couston ou Coston par marché
  passé le 1er avril 1683. Elle comprenait, en outre de ce
  que nous constatons encore, vers le fond et des deux
  côtés latéraux, des bancs soutenus par des consoles dont
  on fit plus tard des coffres et qui ont été supprimés en-
  tièrement dans la dernière restauration confiée à notre
  célèbre menuisier Bernard.
     On remarque quatre petites portes aux angles ; deux
  sont véritables et deux feintes. Les deux véritables ser-
 vaient de communication avec la cuisine et avec les la-
 vabos en marbre qui existent encore. La porte princi-
 pale, rattachée à cette menuiserie, comprend un riche
 chambranle et un fronton dans lequel figure encore les
 armoiries sculptées de l'abbesse Antoinette.
     D'autres décorations ont dû être enlevées au commen-
 cement de ce siècle. Elles consistaient en douze écus-
 sons. sculptés également, et répartis sur les diverses
 faces de ce lambris. Trois étaient aux armes de France
 avec la couronne royale et les colliers de l'ordre du roi,
 quatre aux armes de l'abbesse avec la couronne, la crosse
et le manteau ducal, trois aux armes de l'abbaye avec
la crosse et deux aux chiffres de l'abbesse.
    On aura sans doute remarqué dans les armoiries sub-
sistantes sur la porte d'entrée et dans celles dontnous avons
parlé précédemment que le lion de gueules sur fond d'or
des d'Albert ne porte pas la couronne du même avec la-
quelle on le blasonne quelquefois, de telle sorte que les
armes d'Antoinette d'Albert d'Ailly de Chaulnes se
trouvent blasonnnées comme il suit : Ecartelê au 1 et 4