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52 FAMILLES CHEVALERESQUES Le château de l'Espinasse, situé sur les limites du Forez et du Brionnais, et dont il reste encore une tour imposante sur les bords de la Tessonne, fut le berceau de cette famille qui possédait dans le Forez les terres de Saint-André-d'Ap- chon, Saint-Léger, Villeret, Pouilly, Riorges, Cornières, Changy, Noailly, etc. La branche forézienne de Saint-André s'éteignit au xv" siècle dans les d'Albon. C'est avec raison que M. de Persigny a attribué le blason qui accompagne cet article aux de l'Espinasse, car il figurait aussi, dans l'église des Jacobins de Lyon, sur la tombe de Dalmace de l'Espinasse, mort en 1270. (Roger, 229. — De Persigny, Mémoire sur les dispositions intérieures de la Diana, 50. — Steyert, Armoriai du Lyon- nais.) CHAPITRE VII SIXIÈME CROISADE (1230-1241). Pendant cette période, on remarque plusieurs départs de croisés pour l'Orient. Ainsi, d'abord, quand Jean de Brienne fut élu empereur de Constantinople, en 1230, il fut suivi par plusieurs chevaliers français. Plus tard, en 1238, son suc- cesseur, Baudoin de Courtenay, vint réclamer des secours en Occident et le pape Grégoire IX favorisa ouvertement son entreprise. Il put ainsi, l'année suivante, conduire en Orient, une armée composée presque tout entière de cheva- liers de France, parmi lesquels nous remarquons Hum- bert V, sire de Beaujeu, que nous retrouverons plus tard à la septième croisade. (Y. n° 71.) Pendant que ces troupes se dirigeaient vers Constantino- ple, par l'Allemagne et la Hongrie, un autre corps d'armée commandé par Thibaud, comte de Champagne et qui comp- tait au nombre de ses chefs, Guy IV, comte de Forez, s'em-