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                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                \ l

     La partie historique fut, de sa part, l'objet d'un goût
  prononcé. Des ouvrages rares sur les antiquités nationales,
  les villes, les abbayes et les châteaux de la vieille France
  vinrent, à force de recherches persévérantes, et souvent
  d'heureux hasards, augmenter les rayons de sa biblio-
  thèque naissante et formèrent, plus tard, une suite intéres-
  sante et des mieux choisies. Dans cette série, la place la
  plus large était naturellement consacrée au Lyonnais
  et aux provinces voisines.
     C'est aussi avec un soin véritablement jaloux que
 M. Eandin collectionnait ce qui concernait l'ancien Forez,
 ne laissant échapper aucune occasion d'acquérir tout ce
 qui pouvait intéresser , de près ou de loin, sa province
 natale.
    Les auteurs forésiens répandus dans sa bibliothèque, et
 parmi lesquels on remarquait l'exemplaire unique d'un
 livre de Loys Papon, chanoine de Montbrison, témoignent
 de sa prédilection marquée pour cette sorte de curiosités
littéraires. Cet amour du clocher lui valut les encourage-
ments les plus flatteurs de la part de ses compatriotes,
entre autres de M. d'Assier de Valenches.
    Les impressions si remarquables du regretté Louis
Perrin, l'habile typographe lyonnais, les réimpressions à
petit nombre , les opuscules consciencieux de Gabriel
Peignot, les ouvrages du P. Ménestrier étaient encore
l'objet de ses recherches particulières. Les belles éditions,
les livres rares , singuliers, curieux à divers titres,
venaient se grouper insensiblement et formèrent, à la
longue, un ensemble des plus respectables.
    En véritable bibliophile de goût, M. Eandin n'admet-
tait dans sa bibliothèque que des exemplaires de bonne
condition. Il choisissait les livres anciens, de préférence,
dans leur première reliure, et les voulait aussi grands de