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POÉSIE 7 « Ouvre tes plis troués aux terribles rafales ; « Etale les débris qui te restent au flanc ; .« Ils ont planés parmi les obus et les balles, « Et s'ils ont touché terre, ils ont trouvé du sang ! « Qu'importe l'animal qu'on huche sur ta tête « Et la main qui te lance au milieu des fusils ? « Alors qu'à tes côtés éclate la tempête, « Le drapeau, c'est la France, et le soldat, son fils ! •< Et c'est pourquoi les morts font le pèlerinage « Du sol de Reischoffen au temple de Berlin, >i Tandis que des vivants s'attriste le visage « Lorsque des drapeaux neufs les croisent en chemin. » A ce moment, au fond de la sombre coupole, La nuit blanchit d'abord, et tout-à -coup s'envole, Laissant voir ces drapeaux par la poudre noircis ; Et l'escadron des morts que chasse la lumière, Roule, tombe et se fond, murmurant la prière. « Amour sacré de mon pays. » CHARLES BOYS.-