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L'ANCIENNE POUDRIÈRE. Les derniers souvenirs de l'entrepôt des poudres et salpêtres du quai de Sainte-Marie-des-Chaînes ont disparu à la fin de 1869. Dans le principe, l'une des deux tours des fossés des Terreaux servait de poudrière; mais, en 1582, un immense désastre fut occasionné par le tonnerre qui tomba sur cette tour et provoqua l'explosion de quatre milliers de poudre. Après ce terrible événement, on répara bientôt l'autre tour, restée débout, et l'on y renferma les poudres de la ville. Le quartier devait nécessairement changer d'aspect par suite de la construction du nouvel Hôte!-de-Vil!e, de 1C46 à 1C53, et. il fallut songer à transporter ailleurs la menaçante poudrière ; cependant ce ne fut qu'en 1G59 que les fossés des Terreaux fu- rent convertis en place publique; car les Dames de Saint-Pierre, dont la directe s'étendait sur ce terrain, ne consentirent à aban- donner leurs droits que moyennant une somme de 24,000 livres. Déjà , en 16;>0, on avait ordonné la démolition de la tour des fossés de la Lanterne, et les munitions qu'elle contenait furent transportées dans un local joignant la chapelle de Saint Sébastien (place des Bernardines). En 1699 on reconnut la nécessité de mettre cet entrepôt à l'abri des dangers qu'il pouvait courir en cas de siège, et il fut alors établi sur le quai de Sainte-Marie- des-Chaînes, au pied des rochers qui soutiennent le coteau des Chartreux, dans un endroit que l'on prétendait devoir être abso- lument garanti contre les bombes ci les boulets d'une artillerie ennemie; mais on ne songeait pas que, dans le cas d'une insur- rection populaire, cette poudrière courait le risque d'une attaque et peut-être même d'une tentative d'incendie. En effet, lors des événements de 1831, « la poudrière fut défendue avec intrépi- « dite dans la journée du mardi 22 novembre par le capitaine « Peloux et deux pièces que servaient les ouvriers du génie et « une compagnie de la garde nationale. Quinze hommes y furent « tués à sepl heures du soir. M. Peloux, resté avec peu