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INSCRIPTION. 77 des Carmélites, d'autres maisons du même temps. Le n° 44 a pour enseigne : A la Giroflée, ce qui est un souvenir du tène- ment de ce nom, au sommet de ladite montée, sur lequel s'éta- blirent les Chartreux après l'avoir acquis, en 1584, de noble Etienne Mutio. Le n° 40, un peu plus haut, a un intérieur de cour et un escalier décorés de fort jolies balustrades en ferron- nerie. A l'occasion de cette ornementation métallique, je recom- manderai à l'attention plusieurs des impostes de la rue Saint- Marcel. Celui du n° 8 représente nn lion qui attaque un taureau ; mais la maison, relativement récente, doit appartenir au siècle dernier. Puisque je me trouve dans la rue Saint-Marcel, je signalerai le tronçon de cette rue qui portait autrefois le nom de Musique des Anges, et qui lui a été retiré vers 1856. J'ai rencontré, il y a peu de temps, en chassant aux bouquins, un tout petit volume inti- tulé : La rue Musique des Anges, esquisses lyonnaises et études sur le piquage d'once, par Claude Grosjean, 4856. Je crus d'abord avoir découvert un document qui me permettrait de résoudre le problême en question ; mais l'auteur, au début de son travail, donne un avertissement à son lecteur dans une note ainsi conçue : « L'édilité lyonnaise venant de supprimer un des noms de rue « les plus jolis, nous nous empressons de le prendre pour ne pas « le laisser tomber dans l'oubli. » Je recommande donc aux re- cherches des archéologues la solution étymologique de cette dé- nomination, qui probablement repose sur quelque légende popu- laire que des recherches pourraient peut-être ressusciter. Paul SAINT-OLIVE.