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 sur verre, la plupart des peintres-verriers actuels asp irenl à
 comprendre dans leurs imitations le ciel, l'air, l'étendue en
  un m o l ; prétention qui nuit au moins autant à l'effet, que
 celle d'exécuter leurs dessins dans le sentiment de la pein-
  ture à l'huile, qui est juste le manière la plus antipathique
  au caractère particulier de la peinture sur verre. L'effet fort
 nécessaire dans la peinture à l'huile des demi-teintes, est plus
 nuisible qu'utile dans un genre dont le but et tes moyens
  sont très différents.
    Delà cette faiblesse de coloris qui est un des défauts les
  plus saillants de la vitre de Saint-Paul, augmentée encore par
 la transparence du verre qui n'est probablement dépoli que
 d'un côté. Les plombs beaucoup plus apparents sur ces tein-
 tes pauvres, entourent le dessin d'un trait sec, et contrarient
 la vue; dans les anciennes vitres, au contraire,on diminuait la
 lumière en dépolissant le verre des deux côtés, ce qui char-
 geait les tons, que l'absence des demi-leintes et l'adroite li-
 gature des plombs poussaient à leur degré de vigueur.
    C'est donc par ce que nous voyons de ces essais infructueux
 d'un art nouveau, que nous montrerons toujours une préfé-
 rence marquée pour les œuvres qui auront pour but de res-
 taurer l'art tel qu'on le pratiquait au XIII e et au XVI 8 siècle.
 Lorsque nos peintres-verriers concentreront leurs expériences
 chimiques sur le colorage des verres en plein, pratiquées avec
 tant de succès par les anciens maîtres, et suivront pour le
reste la pratique de l'école de Pinaigrier, celui des peintres-
verriers du XVe siècle qui a le plus profondément compris les
ressources de son art, tous les secrets prétendus merveilleux
de la peinture sur verre seront alors retrouvés.
    — Je ne sais qui se permit, un jour, d'avancer que, si les
Français étaient les gens les plus spirituels de la terre, ils
étaient aussi les êtres les plus anli-harmoniques,le mot réussit;
et comme rien ne se répand avec plus de rapidité que les
sentences slupides, les quatre parties du monde ( excepté la
France) s'écrièrent en chœur : les Français ne sont pas musi-
ciens ! Mais c'est de l'Allemagne surtout que nous vinreni
les dédains les plus cruels : Où sont vos orchestres, disait-
elle ? vos maîtres de chapelle? où se réunissent vos ouvriers
pour oublier en commun, par la musique, les soucis et les
fatigues de la journée? A l'heure qu'il est l'Allemague garde
le silence; elle commence à craindre sérieusement pour sa
supériorité musicale, elle voit que le moment est venu pour
nous de prendre d'éclatantes revanches! Déjà à Paris les réu-
nions de l'Orphéon ont montré combien nous avions été calom-
niés à l'endroit d e l à musique, et voici M. Maniquet qui vient
à son tour nous faire entendre aujourd'hui des musiciens