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                               S12
des avantages, doit être supporté par tous s'il y a des charges ?
   Depuis 1790 le principe était proclamé, le principe était re-
connu elles budgets de l'Etat lui venaient en aide; la loi du 21
ventôse an IX, combinée avec un arrêté du 25 vendémiaire
anX, régularisa ce qu'il pouvait y avoir de défectueux dans le
régime suivi jusqu'à ce moment, mais ce ne fut qu'une me-
sure d'ordre, une règle de comptabilité, si l'on peut s'exprimer
ainsi, et le principe salutaire du concours de tous fut respecté.
   La loi créa des centimes additionnels au principal des con-
tributions directes pour les non valeurs et les dépenses varia-
bles, el l'arrêté prescrivit de payer les dépenses des enfants
trouvés el abandonnés sur ces centimes additionnels et sur
mandats des préfets.
   On le voit encore, les communes sont laissées à l'écart et on
ne les désigne pas comme ayant à supporter une part quelcon-
que dans ces dépenses.
   Celle législation, nous l'avons déjà dit, était rationnelle,
était équitable, elle faisait peser sur tous une charge qui pro-
vient du pays entier et qui, pour nous, est encore même ag-
gravée par noire voisinage de la Suisse et de la Savoie ; il a
fallu tout le despotisme de l'Empire pour essayer, sans le
concours du pouvoir législatif et par un acte isolé d'impériale
volonté, d'y substituer un régime injuste, abusif, vexatoire ;
régime auquel le conseil de la cité lyonnaise s'est souvent
efforcé de se soustraire, mais sans succès ; régime dont la cons-
tance et l'énergie de ses efforts sauront enfin nous affranchir.
   Arrivés à ce point, ne pouvons-nous pas regarder comme
démontré, par le souvenir des usages antérieurs à la révo-
lution de 1789, usages confirmés par des arrêts nombreux et
par deux édits de 1554 et 1556, que jamais les communautés
d'habitants ne furent obligées de supporter la charge des
enfants abandonnés ; ne pouvons-nous pas regarder comme
démontré, par l'examen des lois portées sur la matière de 1790
à 1801, que ces dépenses furent toujours considérées, non
comme une charge communale, mais comme une charge na-