page suivante »
470 roents plus commodes pour l'importation et l'exportation des vins, près des Kanabce des marchands de cette denrée, dont probablement ils faisaient partie, et dans le voisinage du Rhône ou de la Saône. La circonstance du local où furent découvertes les inscriptions d'Apro- nius et de Minthatius, lequel est situé entre ces deux fleuves et fort près de leur confluent, à cette époque, ajoute un argument très pro- bable à ces conjectures assez rationnelles. Nous avons vu plus haut que le territoire de Vienne était fertile en vins, et en vins fort estimés. De cette donnée, et de la position avantageuse de cette ville sur le fleuve dont les flots viennent de baigner les rives lyonnaises, on doit conclure que la cité des Allo- broges faisait un commerce considérable de ces produits de son sol ; et nous possédons à cet égard deux documents personnels que mes lecteurs ne me sauront pas mauvais gré de rappeler. II y a lieu de croire que Martial, en nommant un certain Romulus, dans une epigramme que j'ai citée(l), nous a fait connaître un des marchands de Tienne qui se livraient à ce commerce. Le nom d'un autre de ces négociants nous est fourni avec plus de certitude par une inscription de la ville de Yienne, rapportée inexactement par plusieurs au- teurs (2), et dont je donne ici les premières lignes d'après une resti- tution plus exacte(3) : D. M. C . MAXIMIO . C . FIL. VOLT. PATERNO . DECV RIONI. NEGOTIATORI v INARIO. VIENNA . . etc. (1) Epigr. XIII, 107. (2) Gruter, lnscript. anliq.; DCXLV, 10.—Chorier, Recherches sur les an- tiquités de la ville de Vienne, p. 253. (3) Dans la 6 e livraison de la Revue de Vienne, p. 194-203, on trouve un article intéressant dans lequel celle inscription est rétablie avec sagacité par1 M. Delorme, conservateur du Musée de "Vienne, qui s'occupe avec un zèle éclairé des antiquités de cette ville, et prépare notamment un catalogue rat- ionné des monuments précieux confiés à ses soins.