Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                    459
 des mêmes expressions ; seulement il ajoute : et provincialibus c&~
 lendas dédit (1), Un autre historien, Vopiscus, dit aussi à peu près
 de même : Ipse Almam montem,in Illyrico circa Sir mium, militari
 manu fosmm lecta vinea consevit (2). Il avait rapporté précédem-
  ment que la permission d'avoir des vignes, et de faire du vin fut
 concédée par ce prince à tous les Gaulois, aux Espagnols et aux
 Bretons : Gallis omnibus, et Hispanis, ac Britannis hincpermisit
 ut vîtes kaberent, vinumque conficerent (3). Aurélius Victor (4) et
  Eutrope (5) parlent de la même autorisation accordée par Probus
 aux habitants des Gaules et à ceux de la Pannonie : Vineas Gallos
 et Pannonios habere permisit. Suivant toute apparence, il faut lire
 Pannoniis au lieu de Britannis, dans le texte de Vopiscus : on est
 fondé à le conjecturer, soit d'après ce qu'on lit dans les deux autres
 historiens que je viens de citer, soit d'après la nature du climat de
 la Grande-Bretagne, lequel sans doute, n'est pas devenu plus âpre
 dans les temps modernes, et cependant ne permet pas aux Anglais,
 ses habitants actuels, de cultiver la vigne, quoiqu'ils ne soient point
 insensibles aux attraits du liquide qu'elle produit.
    Cette autorisation accordée par Probus pour la culture des vigno-
 bles, et la fabrication du vin peut paraître une mesure assez singu-
 lière ; et naturellement, elle doit faire supposer l'existence de pro-
hibitions antérieures à ce prince, auxquelles il aurait ainsi dérogé.
Un seul fait de ce genre me paraît mentionné dans l'histoire de
Rome sous l'Empire ; mais il appartient à une époque de beaucoup
antérieure. Nous apprenons de Suétone que Domitien , jugeant
que les profits qu'on trouvait dans la culture de la vigne faisaient
négliger celle plus importante des céréales, donna un édit par
lequel il prohibait toute plantation de nouvelles vignes en Italie, et
ordonnait que dans les provinces on arracherait la moitié des ancien-
nes. Ad summam quamdam ubertatem vini, frumenti vero ino-

  (1)    Hist. rom. brev. IX, 17.
  (2)   Prob. 18.
  (3)   Ibid.
  (4)   toc. laud.
  (5)   hoc. laud.