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385 ncront aujourd'hui, etc. En 1734, le duc de Villeroy, dit le duc de Retz, vendit le palais du Gouvernement au Consulat qui lui donna un logement dans l'Hôtel de ville où les gouver- neurs de Lyon et leurs lieutenants habitèrent jusqu'à leur suppression. On voit encore, dans une des salles, celle des archives municipales, quelques-uns de leurs portraits peints sur toile, et d'une assez bonne exécution (l). Par une ordonnance du 18 mars 1776, les gouverneurs généraux des provinces de première classe devaient percevoir chacun annuellement, soit en appointements, soit en émolu- ments, une somme de 60,000 livres. Le gouvernement du Lyonnais appartenait, comme nous l'avons dit, à celte pre- mière classe. Suivant l'article 1 er de la même ordonnance, les gouvernements généraux du produit de 60,000 livres chacun, qui n'avaient point été accordés à des princes du sang, ne pouvaient l'être qu'à des maréchaux de France. Avec de pareils émoluments joints à leurs revenus particuliers, les gouverneurs de Lyon, s'ils eussent été tenus à résidence, auraient pu nous léguer des souvenirs plus durables que ceux qui nous restent de leur grandeur et de leur munificence. A. P. (1) II existe, dans la bibliothèque de l'Académie de Lyon, un Armoriai chro- nologique des gouverneurs et lieutenants généraux de Lyonnois, Forez, et Beau- jolois,Ms. in-fol. de 16 feuillets (et non de 60 pages) présenté au consulat en 1727, par J. B. Chaussonnet, archiviste et chronologiste de la ville de Lyon. Delandine, après avoir décrit ce volume ( n° 37 du Catal. des Mss. de la B. de Lyon ), ajoute : « L'ouvrage serait plus instructif, si on eût réuni aux ar- moiries l'historique de leurs actions, et particulièrement de ce qu'ils ont fait pour la ville de Lyon. » Nous aurions désiré que notre illustre prédécesseur se fût acquitté de cette mission, qui eût été bien moins difficile pour lui que pour nous. Inutile de dire que l'Armoriai de Chaussonnet ne nous a rien appris ; outre les lacunes qui se trouvent dans la série des gouverneurs, les- quels ce sont pas même classés chronologiquement, il offre plusieurs dates fautives dans les courtes notices qui sont au bas de chacune des armoiries.