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Henri III, pendant son séjour à Lyon, joignit « en faveur de
« Mandelot le gouvernement de Forez à celui de Lyonnois
« et Beaujolois; et demeura Monsieur d'Urfô, qui s'en disoit
« gouverneur (duForez), son lieutenant audict gouverne-
« ment (1). » Après la St-Barthélemy, on avait donné Ã
Mandelot, Maurice du Peyratpour lieutenant; plus tard, et
sans doute par la résignation de d'Urfé, Guillaume Ga-
dagne, seigneur de Bothéon, exerça les mêmes fondions
jusque vers la fin de 1680, époque de sa mort (2).
1588 (24 novembre).
XI. CHARLES-EMMANUEL DE SAVOIE, duc de Nemours. Il
embrassa le parti de la ligue, et puissamment secondé par
l'archevêque de Lyon, Pierre d'Epinac, il prolongea, pendant
cinq ans, la guerre civile dans nos contrées. Lui aussi convoita
la couronne de France ; car il se fit dresser par Nicolas de
Lange une généalogie dans laquelle cet historien chercha Ã
démontrer qu'il devait hériter de Louis XII, son bisaïeul
maternel en ligne droite. Nemours fut destitué de ses fonctions
de gouverneur, et emprisonné à Pierre-Scise, lorsque les
Lyonnais se soumirent à l'obéissance d'Henri IV. Il mourut
à Annecy le 15 août 1595. Leduc de Mayenne lui avait donné
pour lieutenant le marquis d'Halincourt, mais ce jeune sei-
gneur, gendre de Mandelot, étant devenu suspect au peuple,
le Consulat se vit forcé de demander son éloignement (3). —
Le maréchal Alphonse d'Ornano qui était entré à Lyon avec
ses troupes, le 18 février 1594, fut chargé par le roi, le 10
mai suivant, de commander à Lyon et dans le Lyonnais,
(1) Rubys, Hist. de Lyon, p. 426.
(2) Rubys, p . 420. J.; Morin, V, 247.
(3) Morin, Hist. de Lyon, V, 331. Voyez la Biogr. lyonn. , art. NËMOCRS;
le Supplément de la Biogr. xmiv., art. EPINAC et GADAGNE ; et la Chroniq. de
Jean d'Anton, IV, 292, édit. de 183S.