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une terre, et membre du conseil général du département du
Rhône, lors de la première entrée des Autrichiens à Lyon.
Par un arrêté du 26 mars 1814, le prince de Hesse-Hom-
bourg, qui commandait en chef l'armée du Sud sous Lyon,
le nomma préfet provisoire du département du Rhône, en
l'absence de M. de Bondy, qui ne reprit ses fonctions que le 7
m'ai suivant. Le 18 août de la même année, Louis XVIII le
nomma chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis. En 1817, ii
fut appelé à la préfecture de Vaucluse, et en 1823, il passa à
celle de la Drôme ; il y fui remplacé en 1827 par M. de Malar-
tic, sans être appelé à d'autres fonctions. Député du Rhône
depuis 1815 jusqu'en 1822, il siégea constamment à la droite,
et fit imprimer la plupart de ses Opinions. Son pamphlet le
plus remarquable est sa Réponse à Camille Jordan, au sujet
des événements dont Lyon avait été le théâtre en 1817.
M- de Cotton,rendu à la vie privée, publia, sous le voile de
l'anonyme, un ouvrage moitié Ihéologique et moitié politique,
intitulé : De la Religion, ds la Religion de l'Etat, de la Religion
catholique considérée sous ce rapport; Lyon, imprimerie de
Louis Perrin, 1820, in-8°. M. Grattet Duplessis, alors recteur
de l'Académie de Lyon, rendit compte de cet ouvrage dans le
tome IX des Archives du Rhône. Depuis la Révolution de juillet,
M. Cotton s'était retiré à Avignon, où il est mort le 6 mars 1841.
Il a été traité un peu sévèrement dans la Biographie des Con-
 temporains, où ou le suppose petit-neveu du P. Coton (qui si-
 gnait ainsi), jésuite et confesseur d'Henri IV, et où l'on dit :
 « Qu'il s'est constamment montré digne du nom qu'il porte. »
    —M. l'abbé Carrand, chanoine honoraire de la primaliale,
 chevalier de la Légion d'Honneur, et ancien préfet apostolique
 de la Martinique, est mort, dans les derniers jours de m a r s ,
 âgé de 50 ans, à la suite d'une longue et douloureuse ma-
 ladie.
     — M. Séguy, ancien procureur-général à Lyon, ancien dé-
  puté et chevalier de la Légion-d'Honneur, est mort le 3 mars
  1841, à l'âge de 57 ans.
     — Le commerce lyonnais a perdu, le 16 avril, uue de ses
  notabilités, en la personne de M. Frankin Bonafous.
     Le père de notre compatriote, homme de conception et
  d'exécution, fut le premier qui établit des diligences de Lyon
  en Italie par la route des Alpes. Il fallait tout son mérite,
  toute la force de son esprit et de sa raison pour surmonter
  les obstacles sans nombre qu'il rencontra, obstacles qui fu-
  rent tels que, pendant longtemps, il fut obligé de diriger lui-
  m ê m e le service de ses voilures, et de se défendre à main
  armée contre les brigands qui infestaient des chemins jusqu'a-
  lors impraliqués.