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qui se célébrera dans la famille MADAME BRENDEL pudiquement.
on pourrait le prier d'être par- Ali ! vous voulez plaisanter !
rain.
M. STAAR.
LE BOURGMESTRE
Elle est veuve depuis huit
Cela n'est pas à dédaigner.
mois.
M. STAAR. MADAME RRENDEL.
Et que serait-ce si ('car ce Bientôt neuf mois, monsieur
qui lui importe le plus, est de le Yice-président du Consistoire,
s'établir à Krœhwinkel), si on bientôt neuf mois.
luij proposait une autre femme ?
M. STAAR.
LE BOURGMESTRE.
Elle est riche, elle peut lui
Mon frère a là une excellente acheter d'aventure un titre; ils
idée. ne sont pas chers. C'est un joli
MADAME STAAR. homme, il faut en convenir.
Oui, mais qui ? MADAME BRENDEL.
M. STAAR. C'est un joli homme, on doit
Votre Ursule. Elle va sur ses le dire.
neuf ans. Il peut attendre, et M. STAAR.
pendant ce temps là , avec l'aide
du ministre, il peut devenir un De cette manière il entre dans
homme grave et respectable. Il la famille.
peut, dans notre société, appren- MADAME STAAR.
dre l'art de bien vivre ; se for- C'est ce qui lui importe le
mer en lisant ma bibliothèque, plus.
et se présenter alors.
LE BOURGMESTRE Ã madame
MADAME STAAR. Brendel.
Bien, et puis on est toujours
Qu'en pensez-vous, ma cou-
maître d'accepter ou de refuser.
sine?
LE BOURGMESTRE.
MADAME BRENDEL se cachant
Et s'il ne veut pas attendre derrière son éventail
aussi long temps, car je connais
les jeunes gens, quand une fois Hélas ! je laisserai la volonté
l'envie de se marier les tour- de Dieu s'accomplir!
mente, elle leur tourne la tête.
SCÈNE X .
M. STAAR.
Et bien, je veux lui offrir une OLMERS, LES PRÉCÉDENTS.
beauté mure. OLMERS.
TOUS. Pardonnez à l'impatience qui
Qui donc ? me poursuit sans relâche. Je vous
M. STAAR. vois rassemblés. Mon sort est
Et notre cousine, madame peut-être décidé. Oserais je me
l'Inspectrice de la pêche et du flatter d'appartenir à cette réu-
bac. nion?