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 viens aujourd'hui, comme je me l'étais proposé : je rapporterai
 l'inscription; je rechercherai les données historiques qui peuvent
 tendre à l'expliquer; et je rappellerai d'autres monuments analogues,
 et relatifs, comme celui-ci, à quelques points de la discipline de l'E-
 glise, que nous trouvons en vigueur dès les premiers siècles de son
 établissement.
     Cette inscription intéressante, détruite, suivant toute apparence,
 ou du moins perdue aujourd'hui, de même que tant d'autres ruines
do l'ancien Lugdunum, nous en devons la connaissance à notre sa-
vant compatriote Spon, qui l'avait transcrite lui-même dans le
quartier de Saint-Irénée, celui de notre ville qui semble de tout
temps avoir été le plus fécond en monuments épigraphiques des di-
vers âges. Je suis littéralement d'abord, sauf à la modifier bientôt,
la leçon qu'il nous en a conservée (1) :

              IN HOC LOCO REQV1ESCIT
        FAMOLVS DÃ. STEPANVS PRIMICIRIVS
        SCOLAE LECTORVM SERVIET. IN SECL.
         LVGDVNINSI VIXIT ANNOS r X I V
                 OBIIT VIII XL. DECEMBRIS
                 DVODECIES P. C. IVSTINI
                        INDICTIONE XV.

   Il n'est pas nécessaire de relever toutes les fautes en si grand
nombre que présente l'orthographe de notre monument. Elles ne sau-
raient étonner dans une inscription de cette époque ; et quiconque a étu-
dié quelque peu les monuments écrits de ces premiersâges du christia-
nisme sait assez combien ils en font observer communément, et de
bien plus grossières encore, même dans des siècles antérieurs. Je ferai
remarquer seulement les abréviations BI, pour Del, ou plutôt pour
Domml, et XL, au lieu de KAL,qu'on lit ordinairement, pour KA-
Lendas ; de même que le signe r , évidemment fautif et mis, sans
doute, pour la lettre L, dont il offre la figure renversée, dans le

  (t) Miscellcm, erud. antiquit., p. 514.