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107 SABINE. Viens corriger cet enfant indo- Soit. cile. Elle ne veut pas entendre MADAME STAAR. parler de son futur ; elle se mo- Et puis, tu entres dans une que de son fiancé. grande famille. M. STAAR. SABINE. Eh! e h ! je ne veux pas le Tant pis. croire... MADAME STAAR. SABINE. Que de cousins et de cousines! Mon oncle prendra ma défense. l'un aide de ce côté, l'autre de Il a un salon de lecture , e t , celui-là . par conséquent , il connaît le SABINE. moDde. Oui... toutes les semaines un M. STAAR. repas de famille. Oh oui ! je le connais. MADAME STAAR. SABINE. C'est excellent ; et tu ne vou- Il a lu tous les romans nou- dras pas rester en arrière. Te veaux, et, par conséquent, il voilà du linge magnifique! Un connaît le cœur humain. service de table pour dix-huit M. STAAR. personnes. M. Sperling a de la belle argenterie, — et il n'est Oh oui ! je le connais. pas pauvre. Un champ de choux SABINE. devant la porte de la ville et un Il vous dira combien de mal- caveau pour la sépulture de sa heureuses jeunes filles, qu'on famille dans l'église. a forcées de se marier , sont SABINE. mortes de phthisie. Je voudrais qu'il y fut déjà . M. STAAK. MADAME STARR. Non, Sabine, non; je n'ai pas Enfant ! Voilà ton oncle. lu de tels livres. Les romans lar- Il te dira , lui , quel homme moyants ne sont plus à la mode; c'est que Monsieur le substitut je ne m'en sers plus que dans ma de l'inspecteur des ponts et boutique d'épicerie. On veut des chaussées. voleurs, des brigands. MADAME STAAR. SCÈNE V. Dieu nous Protège ! M. STAAR, vice-président du M. STAAR. Consistoire , M « STAAR , SADINE. C'est un malheur seulement que nos auteurs soient si peu pa- MADAME STAAB. triotes, et qu'ils choisissent tou- Dieu te protège, André, mon jours des héros italiens. Nous cher fils ! tu es vice-président du avons cependant notre Kasebier! Consistoire, tu sais parler, toi. notre Schinderhannes ! et tous