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LES
HABITANTS
D'UNE
petite mile aUematrôe,
COMÉDIE EN QUATRE ACTES,
(g)
ACTE PREMIER.
SCÈNE PREMIÈRE. SCÈNE I I .
SABINE seule. LA SERVANTE, SABINE.
Elle se tient à la fenêtre, elle laferme LA SERVANTE.
vivement et appelle :
Voici une lettre , Mademoi-
Marguerite ! Marguerite ! selle !
LA SERVANTE en dehors.
SABINE prenant la lettre.
Mademoiselle !
SABINE. Enfin ! enfin ! (regardant l'a-
dresse) ... De ma cousine !
La poste est arrivée. Vite !
cours ! Vois si j'ai une lettre ! LA SERVANTE.
(Elle s'avance sur le devant du Voilà aussi des journaux !
théâtre). Déjà cinq semaines que (Elle les met sur uneiable). C'est
je suis revenue de la Capitale, et aujourd'hui un grand jour de
pas encore une lettre ! Si aujour- poste. Seize lettres sont arri-
d'hui mon espoir est trompé vées, — toutes pour Krœhwin-
ma foi! pourquoi pas? je me " cl ! M. le maître de poste ne
mets en colère, et j'épouse Sper- sait ^ù donner de la tête.
ling.—Doucement! doucement! SACINE.
je puis bien me mettre en co-
lère sans épouser Sperling. Qui C'est bien ! C'est bien !
serait, d'ailleurs, le plus puni? La servante sort.