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quos nunquam antea eœcesserant prcetergressa,pecora quidem exi-
tio, Å“dificia vero quorumque locorum gravi afficerent ruina (1).
II entre ensuite dans des détails assez variés que nous retrouverons
bientôt chez saint Grégoire de Tours, plus digne d'être cité parce
qu'il était contemporain.
    Celui-ci n'affirme point de même que ces inondations aient été
générales dans toutes les contrées de la Gaule; mais il mentionne
 successivement plusieurs des provinces qui eurent le plus à en souf-
frir. Il commence par l'Auvergne, dont la portion la plus fertile au-
jourd'hui, la Limagne, se vit, en plusieurs cantons, dans l'impossi-
bilité de faire les semailles : Anno quinto Childeberti régis, Aner-
 norum regionem dilwoia magna presserunt, ita ut per dies duode-
 cim non cessaret àpluvia : tantaque inundatione Limane (2) est
 infusum, ut multos ne sementem jacerent prohiber et (3). Au rap-
 port du même historien, dans les pays que baignent la Loire et
 l'Allier, les débordements de ces fleuves, et de leurs affluents tor-
 rentueux ne furent pas moins funestes, détruisant les bestiaux, dé-
 vastant les terres cultivées, et renversant les maisons : Flumina
 quoque Liger Flavarisque quem Elacrem (4) vocitant, vel reliqui

   (1) De gest. Franc, III, 33.
   (2) On voit que le nom donné de nos jours à la Limagne d'Auvergne est
loin d'être nouveau. Ailleurs, saint Grégoire de Tours (Hist. Franc, III, 9)
écrit ce nom un peu différemment, lorsqu'il fait dire au roi Childebert : Velim
ArvernamLemanem, quce tantœjocunditatis gratia refulgere dicitur, oculis cernere.
Ainsi, cette province avait dès lors la réputation qu'elle conserve aujourd'hui.
Notre saint Sidoine Apollinaire en a fait souvent l'éloge, notamment dans son
Panégyrique à Avitus (v. 139), et dans deux de ses lettres (III, 1; IV, 21). Je
ne pais résister au plaisir de citer un fragment de cette dernière : Vialoribue
molle, fructuosum araloribus, venatoribus voluptuosum; quod montium cingunt
dorsa pascuis, latera vinelis, terrena villis, saxosa caslellis, opaca lustris, con-
cava fontibus, abrapta jluminibus, qnos denique hujusmodi est, ut semel vision
advenis, multis patriœ oblivionem $œpe persuadeat.
   (3) Hist. Franc, V, 34.
   (4) Vraisemblablement, il faut lire Elavaris, ce qui serait encore une alté-
ration : le second nom est écrit dans quelques manuscrits llacrem etElaurem.
Mais, sous toutes ses dénominations si diversement ortographiées, on recon-
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