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20 rialc, telles q;;e Salnl-Christôt, Latour, Saint-Romain, à ainl- Juiien et Saint-Paul-en-Jarcz ; Saint Priest en était le chef-lieu. En ce temps-là , ce pays, comme tous les autres pays de France, était en état de vasselage. Une noble dame avait reçu en apanage des comtes de Saint-Priest, ses auteurs, les riches et vastes domaines de celle principauté, dont elle faisait par- tager la jouissance à l'un des cadets des plus anciens comtes de Forez, son époux. Cette domination les rendait heureux, tout autant que peu- vent rendre heureux les grandeurs de ce monde ; mais une chose manquait au bonheur de ces hauts et puissants sei- gneurs ; c'était la survenance*toujours inutilement attendue d'un héritier. EL la stérilité de la belle châtelaine ne s'expliquait que par la supposition de quelques maléfices à conjurer, jetés sur sa famille. La taille de la dame de Jarez était, selon la tradition, celle des anciennes filles des Gaules. Elle étaitj, cette dame, pour les agréments du corps, ce qu'était la Yelléda des Martyrs, et le seigneur était, lui, de haute stature et comptait parmi les plus beaux gentilshommes de la cour de France. Or, on avait fait venir de loin des magiciens pour lever le mauvais sort fixé sur cette noble race, qui de toute puissante allait tomber en de terribles guerres de la part de la branche collatérale el peut-être s'annuler faute de lignée. Mais les magiciens et tous les astrologues mandés avaient trouvé trop fort le sortilège, Ils s'étaient retirés vaincus. Depuis, des messages envoyés dans toutes les parties du monde rapportaient bien des secrets, mais des secrets sans "vertu. Des paysans, serfs par centaine, tenus dans les souter- rains du château de Sénevas cl dans la lour de Doizieu, au jeûne et à la prière, conjuraient et n'obtenaient r i e n . On ne pouvait donc que conclure de tant d'épreuves vaines, que le démon, dominateur et maître absolu d'une telle m a - gie, ne céderait qu'au prix de l'ame de l'un ou de l'aulre des