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LE MUSÉE LAPIDAIRE. 3M
Velsi mon cors(I) Ã vos comandenianl
Sans mauveslé ('-£) et sans nulle fulia.
La singularité de l'orthographe ajoute encore à la présomp-
tion que ce coifre n'a pas été fait en France.
M. Révoil possède encore des bassins aussi curieux que
les coffrets, entre autres un qui ressemble à celui du cabi-
net de M. Fauvel, que Montfaucon (3) et La Ravallière (4)
ont gravé pour donner la figure d'un ménestrel jouant du
rcbec. Un autre, qui est du temps de saint Louis, porte les
armes des maisons de Lusignan, de Dreux, d'Aragon, de
Champagne, de Turenne et de Castille.
Une riche collection d'anneaux et de sceaux est un digne
accompagnement de tous ces objets de notre histoire; elle
a pour base celle que M. De Migieu avait formée, et dont
il a donné des gravures (5). Plusieurs ont été mal représentées
dans son recueil, et beaucoup sont encore inédits. Je ne con-
nais sous ce rapport que le cabinet de M. Bodmann qui
puisse être comparé à celui de M. Révoil, et l'intérêt de
cette collection prouve combien il serait important d'en former
une semblable, dans le précieux établissement de la Bibliothè-
que impériale.
Tous ces objets ne sont point, pour M. Révoil, de futiles
( i ) Voici mou cœur.
(2) Mauvaisetc.
(3) Monuments de la Monarchie française ; t. I, pi. 32. — M n x r a , Antiquités
nationales, t. I V , p . i r , pi. 42.
(4) Poésies duroi de Navarre, t. I , p . 25x.
Nota. Le vase décrit par La Ravallière et Millin, l'a été aussi par Lebeuf. Il
est à la Bibliothèque impériale. Pendant longtemps je l'ai vu dans la pre-
mière montre à droite, où je l'ai fait dessiner. WILLEMIS {Monuments français
inédits) a publié les figures de ménestriers de la grandeur de l'original. Enfin
M. LEKOIB, dans son Traité de l'Art en France, eu a donné une copie très-fidèle.
(5) Recueil des Sceaux du moyen-Age, dits Sceaux gothiques ; i n - ; 0 .