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M. KtUNÇOlS. 129 des lois, car il n'y a pas de science du particulier et du pas- sager. C'est ainsi seulement qu'elle fera mentir Arislolc qui a dit: « La poésie est plus philosophique et meilleure que l'histoire, car la poésie s'attache plus au général, l'his- toire plus au particulier (1). » COURS I)K PHILOSOPHIE. — M. ISOUlLLlIUi. M. Bouillier a abandonné, cette année-ci, l'histoire de la philosopliic pour la philosophie elle-même: nous ne saurions trop l'en féliciter. L'histoire est une excellente chose, mais le mal est qu'elle veut être la seule chose. Nous avons donc besoin de pro- tester contre les tendances envahissantes qu'elle manifeste aujourd'hui. Nous aimons beaucoup l'histoire de la littéra- ture, de la philosophie et de la politique, mais la politique, la philosophie et la littérature ont encore plus de prix à nos yeux. On est curieux de savoir ce qu'un homme aussi émi- nent que Platon a pensé de l'immortalité de l'ame, mais on est encore plus curieux de savoir ce qu'il faut en penser. Que l'histoire de la philosophie ait ses chaires dans nos facultés et l'histoire de la littérature aussi, ce n'est pas moi qui veux m'y opposer; mais que la philosophie et la littéra- ture elles-mêmes ne soient pas mises dédaigneusement à la porte comme cela se voit aujourd'hui partout. 11 y a bien des chaires de littérature ancienne, de littérature française, de littérature étrangère, mais point de chaire de littérature (i) Portique, cil. ;>. 9