page suivante »
IÃGI.1SK DE SAINT-JEAN. 05 Peu de temps après, saint Louis étant mort devant. Tunis, ses res- les rapportés en France furent déposés pendant quelque lemps dans la cathédrale, el ce souvenir n'est pas un des moins glorieux de l'il- lustre sanctuaire. Des miracles y eurent lieu sur son corps; on les regarda comme une sanction céleste de la béatitude accordée au roi par l'opinion publique. Un second concile écuméuique fut tenu à Lyon l'an 1274, sous la présidence du pape Grégoire X, ancien chanoine de Saint-Jean. Ses assemblées se réunirent, comme la première fois, dans la nef de la cathédrale qui était déjà fort avancée. Au rapport de Paradin (1), outre le roi de France, Philippe le Hardi et sa cour, il y avait cinq cents évêques, soixante et dix abbés et mille prélats. L'empereur Ma- nuel Paléologueet l'église de Constantinopley envoyèrent une ambas- sade suivie d'un nombre infini de grands soigneurs des pays du Le- vant. « Et y fut accordé l'article du Saint-Esprit lequel les Grecs confessèrent publiquement procéder du père et du fils, et chantè- rent à haute voix le symbole avec l'église latine, et puis en leur langue grecque (2). Des ambassadeurs du Khan de Tartarie vin- rent à Lyon pendant la tenue du concile où ils furent admis; l'un d'eux y fut même bapiisé. On y condamna encore la secte et hérésie des pauvres de Lyon ou Vaudois; enfin saint Bonavenlure qui y as- sistait, mourut pendant sa durée. Quarante ans s'étaient à peine écoulés depuis notre deuxième concile écuméniqtie, lorsque de nouvelles cérémonies plus rares chez nous, plus splendides peut-être, attiraient une foule illustre autour de notre calhédrale. Comme si rien ne devait manquer à sa gloire, un pape y ceignit la tiare, et porté en triomphe autour du parvis, appela du seuil de ses portes les bénédictions divines sur la ville et sur l'univers. Ce fut Jean XXII qui venait d'être nommé pape dans le conclave tenu aux Jacobins. Suivant quelques auteurs, il emprunta son nom pontifical au temple où il avait été couronné. Le Chapitre de Saint-Jean et la vénérable basilique n'étaient pas toujours témoins de scènes purement religieuses. Les chevaliers ( i) Paradin, p . 15 S. (y) Paradin, ihid.