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                            KCI.ISE DK SAINT J l i i N .           '«.">

 qu'elle n'ait obtenu ce titre que sous Leidrade, comme le l'ait
 entendre M. Jacques, il est certain qu'elle servit de chapelle royale
 aux anciens monarques bourguignons qui faisaient leur séjour à
 Lyon. Attila ravagea cette ville en 401, et n'épargna certainement
 pas l'église de Saint-Etienne; aussi, notre évoque saint Patient
dùt-il la restaurer et l'achever entre les années -570 et 490 ; peut-
être même fut-il obligé de la rebâtir en entier (1). Leidrade ,
comme il le dit dans sa fameuse Lettre, la fit recouvrir à neuf; il
éleva près d'elle un cloître où il logea tous les clercs ensemble ; on
les appela dès lors les frères de Saint-Etienne, parce que leur prin-
cipale fonction était de desservir cette église. Peu de temps après,
le roi Gontrau-Bozon y déposa son sceptre et sa couronne ; et, l'an
855, la princesse Berthe d'Aquitaine, femme de Gérard de Roussil-
lon, ancien comte de Lyon, y donna à l'archevêque saint Rémi une
nappe d'autel brodée de ses mains. Ce morceau curieux où l'or et
les perles accompagnaient des vers sur la présence de J.-C. dans
l'Eucharistie, était conservé dans le trésor de l'église, parmi d'au-
tres monuments respectables. Il fut perdu entre les années 1G50 et
1096; Lamure en a donné la description (2) ; le Père Ménestrier
ne put la retrouver malgré ses recherches (3). Enfin, saint Anselme
de Cantorbery, pendant ses divers séjours à Lyon, sur la (in du
Xle siècle, célébra plusieurs fois la messe à Saint-Etienne, et y
fit un jour un miracle, en faveur d'un malade qui était venu l'en-
tendre pour obtenir sa guérison.
   Jointe immédiatement à l'église de Saint Jean, celle de Saint-
Etienne était bâtie en forme de croix latine, régulièrement orien-
tée. Mais les dessins qui nous en restent, ne nous permettent
guère de décider si elle avait, comme monument, la haute anti-
quité qu'on lui attribue. La critique archéologique était peu avan-
cée, au siècle dernier, aussi n'est ce pas sans crainte que nous em-
pruntons les lignes suivantes à la Notice de l'abbé Guillon :
                *•

  ( i ) Cette opinion est généralement adoptée aujourd'hui.
  (•>.) La Mure, eh. X L I V , p . 127.
  (3) Ménestrier, [list. Cous., p . a 3 8 .