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460       M. DEBOMBOURG ET L'ÉVÈCHÉ DE BhLLEY.

ce qui porte à le croire c'est que d'après un pouillé
du xive siècle, la Michaille était comprise dans le décanal
d'Aubonne. — Le pouillé sur lequel s'appuie M. De-
bombourg nous apprend que Léaz faisait partie du
décanat de Rumilly en Savoie, et non pas de celui
d'Aubonne, et quiconque connaît les lieux reste con-
vaincu que les Equestres, pour aller à Michaille, n'a-
vaient pas d'autre chemin que Léaz. Faudra-t-il conclure
que Léaz pourrait bien avoir appartenu aux Allobroges?
que les Allobroges d'outre-Rhône pourraient bien avoir
été à Léaz? et qu'en prenant possession de la Michaille
les Equestres pourraient bien avoir laissé de côté le seul
chemin qu'ils avaient pour aller à Michaille? Si l'on
n'admet pas ces trois conséquences, comment admettre
celle de l'auteur?
   2° Dira-t-on qu'au lieu de passer par Léaz, les Eques-
tres, pour se rendre en Michaille, pouvaient traverser le
Jura et descendre le long de la Valserine ? Comment sup-
poser une pareille route? Les diplômes, les légendes et
les historiens des abbayes de Saint-Claude et de Chézery
nous racontent que les vallées de Mijoux, de Lélex, du
Lambey et de Chézery étaient des déserts inhabités, La
route qui les parcourt ne date pas de 40 ans ; aupara-
vant, lorsqu'on voulait aller de Lélex à Chézery avec un
chariot, ou vice versa, on était obligé de contourner le
Jura par le pays de Gex. Des gens vivent encore qui at-
testent le fait pour l'avoir vu.
   3° Après avoir insinué que la Michaille pourrait bien
avoir appartenu aux Equestres, M.1 Debombourg de-
mande si le suffragant de Besançon (Audax) se serait re-
tiié dans une ville allohroge (Belley)? — Faite de sa