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                  LE CHATEAO DO PERRON.                  447
le recevoir, et que ce bon roi était partout chez lui quand
il traversait les domaines de ses sujets.
   Dans le château du Perron, une des plus vastes pièces
des appartements a conservé longtemps le nom de
Salle des Princes, soit pour perpétuer le souvenir que le
roi Charles IX et sa cour y laissèrent en le visitant, soit
parce que c'était nne coutume de réserver ainsi un ap-
partement particulier pour les princes, dans les résiden-
ces des grands seigneurs. Cette salle existait encore en
1844.
   J'ai dit que, par un acte du 11 février 1555 passé à Blois,
Albisse d'Elbène était devenu propriétaire du Perron
moyennant la somme 11,500 livres; cette acquisition lui
conférait le droit de chasser à tous engins dans la ga-
renne des Pitras attenante à celle du château.
   De son mariage avec Mme Lucrèce de Cavalcanti, Albisse
avait eu deux enfants, une fille qui épousa le seigneur
d'Herbouville, ancêtre du marquis d'Herbouville, préfet
du Rhône en 1820, et un fils Alexandre, né à Lyon, le
7 mars 1554. Ce dernier fut héritier de son père.
   Pendant les vingt-sept ans que le châieau du Perron
resta entre les mains de la famille d'Elbène, les bâtiments
ne reçurent aucune modincation, comme aussi ne furent
soumis à aucune réparation importante.
   En 1582, Alexandre d'Elbène, vendit son château à -
Antoine Camus, baron deTïivèrie-en-Lyonnais et tréso-
rier de France. Son père, Jean Camus, seigneur de la
Roche, qualifié marchand bourgeois de Lyon, était con-
seiller-échevin en 1542 et 1543. Il portait le titre de
seigneur d'Argigny, — probablement parce qu'en 1520
il avait épousé Antoinette de Vignols, fille du seigneur
d'Argigny et qu'il avait hérité de cette seigneurie après
la mort de son beau-père.