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LE CHATEAU DU PERRON. 443 qui, de concert avec le chevalier de Tourville et le comte d'Estrée, força, le 2 juin 1688, et après un combat naval qui dura trois heures, le vice-amiral d'Espagne, Papacin, de saluer de neuf coups de canon le pavillon du roi Louis XIV. Les armes des Rousselet étaient : D'argent, à un arbre de sinople avec une hande (1) de gueules orochant sur le tout. Antoine de Gondy quittait Lyon ; le 11 février 1555, il vendit.sa terre du Perron au prix de 11,500 livres à noble Albisse d'Elbène, époux de Mme Lucrèce de Cayal- canti de la famille de Gondy. La maison d'Elbène, issue de Florence, portait dans ses armes : D'azur, à deux fleurs de lis à tiges arrachées et pas- sées en sautoir d'argent, Et pour devise : El piu fidèle (2). Son origine était très-ancienne, et sous le règne de Philippe-Auguste, en 1209, un Laurent d'Elbène méritait toute la reconnaissance des Lyonnais pour les efforts qu'il avait faits afin de parvenir à réconcilier l'Eglise de Lyon avec les habitants. Pierre d'Elbène était conseiller et aumônier de Cathe- rine; c'était un savant; il a beaucoup écrit mais n'a jamais voulu rien faire imprimer. Le crédit de cette maison à la Cour, la bienveillance de la reine et des princes pour elle, la mission secrète confiée par le roi au maréchal duc de Retz, pendant son séjour à Lyon, explique jus- qu'à un certain point la visite que le souverain voulut faire et ut au château du Perron, ancien domaine d'un (1) Quelques auteurs disent une cotice. (2) Ménestrier, Méthode du blason, pp. 132 et 135.