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                    ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.                         421

Préfecture, comme les archives communales (1), hospi-
talières et religieuses, à l'Hôtel-de-Ville, aux hospices et


    (1) En ce qui concerne les archives de la commune, elles sont à leur
place et convenablement disposées à l'Hôtel-de-Ville ; mais pourquoi la
ville de Lyon n'a-t-elle pas un archivisle en titre? Le préposé à la conser-
vation de ses archives n'est qu'archiviste-adjoint à l'archiviste du dépar-
tement. (V. rapports et procès-verbaux du conseil général du Uhône,
session de 1867, pp. 128 et 99.) Et cependant c'est le budget de la
commune qui supporte seul les dépenses qui concernent ce service.
   Ce n'est pas là un inconvénient sans importance. En effet :
   A qui incombe la charge de l'inspection des archives de la ville ? Au
conseil municipal, surveillant naturel des propriétés communales. Or, c'est
le conseil général qui remplit cette tâche. Il se rend compte par sa com-
mission de la bonne tenue de nos archives , et, comme il agit ainsi en
dehors de ses attributions, il s'aperçoit aussitôt de son impuissance et se
borne à donner des avis aux tuteurs présumés des intérêts de la ville. Est-
ce digne?
   Le litre d'archiviste-adjoint laisse le préposé à la garde des archives
de la commune, à la disposition de l'archiviste du département. C'est ainsi
qu'en 1865 et 1866 il a été envoyé on mission à Villcfranchc comme auxi-
liaire de l'archiviste départemental. Le conseil général du Rhône a, sans
doute, rétribué ce travail supplémenlairc (v. ibid., p. 9 9 ) ; mais pendant
ce temps les archives de la ville oui été abandonnées. Est-ce juste?
   Le conseil municipal de Lyon a acheté en 1845, pour 10,000 francs, la
collection dite Rosaz. Est-ce la ville qui la possède ? Non. Il y a cinq mois,
une sage mesure a été prise. Toute la partie artistique de cette collection
a clé réunie aux musées archéologiques de Lyon. Elle y figurera dans les
salles consacrées aux objets des xviue et xixe siècles. Mais le reste (impri-
més, manuscrits), est resté aux archives départementales. Cependant la
ville a fait faire des armoires pour renfermer celte collection. Etait-ce
utile?
  Enfin, il en est de même des plans, cartes, tableaux, des clefs de la ville,
etc. Le département détenteur des propriétés communales ! Est-ce lo-
gique?
  Mais, tout en désirant la séparation de ces deux services, nous croyons
cependant utile de conférer un droit d'inspection à l'archiviste départe-
mental. La complète indépendance des anciens archivistes de la ville a