page suivante »
9 De Lyon, notre centre, nous avons rayonné sur les provinces voisines. Le Forez industriel, le Beaujolais aux riches vignobles, le Dauphiné pittoresque, la Bresse aux vieilles forêts, le Bugey aux profondes vallées nous ont livré leurs descriptions, leurs his- toires , leurs légendes, leurs souvenirs, et de ces trésors nous avons formé un ensemble qui n'a pas son équivalent dans la pro- vince. Soixante-quatre volumes aujourd'hui parus forment une encyclopédie indispensable à quiconque veut étudier notre his- toire. Rédigée par des Lyonnais, elle a conservé une vigoureuse couleur locale. Notre littérature est à nous, nos idées sont les nôtres, qualités et défauts nous appartiennent, prosateurs et poètes sont enfants du sol et n'en sont pas moins de leur temps pour s'occuper de nos vieilles coutumes et de nos vieilles mœurs. Nous remercions de leur bienveillance tous ceux qui font bon accueil à notre publication, de leur dévouement et de leur affec- tion tous ceux qui nous aident, nous protègent et nous aiment, et, entourés de nos amis, appuyés sur tant de mains chaleureu- ses, nous faisons appel à tous ceux qui, comme nous, s'intéressent à la vie intellectuelle et morale de notre cher pays. À ceux qui étudient le passé, fouillent nos vieilles archives, ex- plorent nos campagnes, gravissent nos rochers, décrivent nos rui- nes , nos guerres, nos hommes illustres, nos monuments, nos villes, nos industries, nos fêtes, nos mœurs, nos œuvres d'art, nos livres, à tous ceux qui sondent les mystères de notre archéo- logie, nous ouvrons nos colonnes et nous disons : «Venez à nous. » A tons ceux qui veulent applaudir aux efforts de nos courageux compagnons, à ceux qui aiment une littérature saine et forte, une science historique sérieuse, la conscience dans les études et les travaux, nous disons : « Ouvrez-nous la porte de votre foyer et donnez-nous l'hospitalité. » — A ceux qui nous reçoivent, nous apportons îe savoir d'autrui et notre propre reconnaissance. Aimé YINGTRINIER.