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146                    BIBLIOGRAPHIE.

 champ une assez grande quantité de puits solidement
 maçonnés à l'intérieur, et remplis d'ossements humains
des deux sexes. Ces puits sont-ils les échos prolongés
des scènes de carnage dont cette contrée a été le théâtre,
ou bien n'ont-ils été creusés que dans le but de ceux qui
remplissaient la colline Esquilina, à Rome, pour servir
de sépulture aux morts dont les familles ne pouvaient pas
faire les frais d'un bûcher?
    On a recueilli un très-grand nombre d'objets, surtout
en monnaies et poteries. La grossièreté des uns et le fini
des autres caractérisent parfaitement les deux époques
gauloise et romaine. Les restes du temple d'Izernore ac-
cusent une si grande science architecturale que les ou-
vriers maçons et tailleurs de pierre en sont dans l'admi-
ration , et se rendent difficilement compte de cette per-
 fection dans l'art de la construction.
    Cette perfection se remarque aussi dans les objets de
bronze et l'on peut croire que le fabricant gallo-romain
était plus préoccupé de la forme que de l'utilité. Quant
à la céramique, elle offre une multitude de débris des
deux époques susdites. L'auteur donne ici des détails
intéressants sur la fabrication de la poterie romaine et,
à l'occasion de la multitude d'emblèmes dont elle estornée,
il disserte savamment sur les doctrines idolâlriques : elles
 se traduispient, pour les masses ignorantes, par un gros-
 sier naturalisme, qui cachait, sous l'allégorie, des mys-
 tères révélés seulement aux esprits cultivés.
    Les médailles gauloises trouvées dans les dernières
 fouilles sont au nombre de ving(;-et-une, dont une seule
 en argent. Elles n'ont point de légende et elles dénotent
simplement une imitation des monnaies romaines. Quant