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	46 ALLOBROGES. « seulement les archives de Besançon et de Belley appren- « nent qu'il vivait en 412. » Il nous paraît bien difficile qu'au milieu de la désolation géne'rale, qu'au milieu des incendies, des dévastations, des prises et sacs de villes, Audax ait pu transférer son siège de Nyon à Belley, s'entendre avec les métropolitains de Vienne et de Besançon pour la répartition équitable de ses diocésains qui habitaient une partie de la Sapaudie et de l'Allobrogie, tandis qu'il perdait le territoire de Nyon. Tout cela eut lieu plus tard, et demandait un temps de calme qu'Audax ne put avoir au milieu des désolations et des inva- sions successives des barbares. Après la destruction de Nyon et son incendie, on voit Au- dax se retirer à Belley. Mais est-ce bien Belley? L'évêque suf- fragant de Besançon serait-il allé dans une ville allobroge, et ne pourrait-on pas, sans trop de témérité, dire que Bil- liat, le billionis villa de l'époque gallo-romaine, Billiat qui dépendit plus tard du décanat d'Aubonne, ne pourrait-on pas dire que ce fut dans ce lieu et non a Belley qu'Audax se retira et que la ressemblance des noms a fait prendre Belley pour Billiat. L'évêché de Nyon est même nié par le savant Péquigny (1), mais son existence est prouvée par trop d'autorilés (2) et sur- tout par la Notice de la Gaule pour-pouvoir douter de son existence au commencement du Ve siècle. En effet, civitas Equestriwm, Noiodunus vient sitôt après la métropole et (1) Tom. II, p. 727, tableaux. (2) Ex veteribus autem notitiis, ac synodis apparet metropolim Bi- sontinum alias habuisse civitates, quum qua jà m ipsi nunc subdantur ; ac primum numerantur civitas Equestrium qua nunc Bellicii moratur. (Gai. christ., anc. édit. t. IV, p. 118.) At in vetcri notitiâ provinciarum prœter metropolim numerantur civi- tas Equestrium, Nivedunemium, sire Nevidunum, Nyo (Nyon) sedis olim episcopalis, quœ nunc Bellicii civitas. (A. Robert, Gal.christ., t. I,p. 169.)