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reste si peu, et que les autres auront été brisés ou emportés d'ici.
N'est-il pas utile et nécessaire que l'on recueille avec un soin reli-
gieux co qui [reste encore çà et là, car ces monuments sont d'un
grand secours pour l'histoire, et la pierre tumulaire de Saint-Ram-
bort aura-t-elle le sort de bien d'autres ? Nous aimons à croire que
M. Terme s'empressera de l'acquérir, lorsqu'il en sera temps. Rien
de si facile; la place naturelle de cette pierre est au Palais-des-Arts.
   Le village de Saint-Rambert conserve deux inscriptions qui rappel-
lent l'inondation de 1711, dépassée de beaucoup par celle de 1840.
Sept à huit maisons, dans la portion basse de ce village ont été abat-
tues par les flots, et deux de celles qui restent, mais qui, néanmoins,
ont souffert beaucoup, peuvent permettre une comparaison entre
1711 et 1840. Dans la maison de M. Rollet, on lit sur une pierre
incrustée au mur du rez-de-chaussée, à l'intérieur :

            LE 2 7 FEVRIER 1 7 1 1 LA SAONE A ETE LA
                         JEROME    MANISSIER.


À la maison de M. Curchod, un peu plus près de l'église, sur une
pierre placée dans le sens de la première, on lit ;

               LE 2 7 FEV. 1 7 1 1 LA SAONE A ETE LA


et la différence est de deux mètres environ. Aussi, avec des eaux
si élevées, une effroyable nappe recouvrait les jardins de I'IIe-Barbe,
et envahissait des maisons qui semblaient inaccessibles au fleuve,
Là, comme ailleurs, la ruine a été grande, et la charité remar-
quable.
                                           F.-Z.   COLLOMBET.