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486 si basses que, dans les interstices laissés à sec, ot sur le gravier du fleuve, les piétons purent aisément passer. Peu important en lui- même, ce fait néanmoins frappa les esprits, et l'on voulut en trans- mettre la mémoire à la postérité lyonnaise. Une autre particularité qui se rattache aussi à la chapelle de Saint- Rambert, c'est celle d'une inscription tumulaire que Jacob Sponnous a donnée d'après Guillaume Paradin. Elle est encore où l'avait vue le savant et curieux auteur de la Recherche des antiquités de la ville de Lyon, c'est-à -dire qu'elle reçoit le tuyau d'une fontaine, qui est au pied du perron de l'église. Les caractères sont d'une bonne époque, mais, comme du temps de Spon, ils sont en partie recou- verts parles pétrifications de l'eau; toutefois, ces pétrifications, qui n'offrent guère qu'une résistance assez molle, pourraient être, je crois, parfaitement enlevées par une main sage et prudente. Le signe de Yascia, sur lequel on a tant et si vainement disputé jusqu'à ce jour, se voit aux deux angles supérieurs de l'encadrement de notre inscription. Il est pris à moitié par les crochets de fer qui retiennent la pierre dans le mur. On ne peut guère lire qu'une portion des let- tresfinales.Voici, toutefois, l'inscription telle que la donne J. Spon, page 209 ; mais il nous semble qu'elle n'est pas très exactement transcrite : ET QVIETI AETERNAE M. AVLINI ANTIINI. VET. LE6. XXXV PVDIC. TITIAE PRIVATAE CONIVGI EIVS VIVI SIBI ET POSTERISQVE SVIS PONENDVM CVRAVER. ET SVB ASCIA DEDICAVER. C'est l'épitaphe d'un vétéran de la trente-cinquième légion, sur- nommée Pudique, et cette inscription est aussi pour Titia Privala' femme du vieux légionnaire, et pour leurs descendants. Paradin et Spon rapportent l'épitaphe d'un tribun de cette môme légion trente- cinquième. On ne peut qu'éprouver un vif regret quand on pense que, de tant de monuments épi graphiques, autrefois épars dans notre cité, il en