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39 en un mouvement recliligne d'un piston qui va et vient dans un cylindre de longueur bornée. Ce jeu alternatif du piston refoule continuellement la force sur elle-même et l'é- puise ; la bielle qui sert à transformer le mouvement recli- ligne en mouvement rotatif, transmet d'ailleurs à peine les deux tiers de la force primitive ; il y a, enfin, dans toutes ces combinaisons mécaniques, une complication dont les inconvé- nients sont signalés et blâmés par M. Andraud. Cet ingénieur propose de remplacer le mouvement recli- ligne par un mouvement immédiatement circulaire. 11 vou- drait qu'au sortir du récipient l'air comprimé vint agir avec toute sa force directement et par la tangente, sur la circon- férence de la roue à faire mouvoir, comme l'eau qui met en action un moulin tombe sur la roue à augets. Cependant, sur ce dernier point, M. Andraud s'explique avec une réserve pleine de modestie. On comprend qu'il ex- prime une tbérorie que lui-même désire soumettre à l'épreuve décisive de la pratique avant de la préconiser. Il cite, néan- moins, à l'appui de son opinion, des essais identiques tentés avec plus ou moins de succès par Cooke, Stadeler, Friman, Eve, Murdock, et, enfin, le projet formé par Watt et consigné dans un de ses écrits, de construire des machines à cylindres annales Le seul avantage que donne le mouvement de va et vient dans l'organisation actuelle des machines à vapeur consiste à obtenir alternativement l'ouverture ou la fermeture des robi- nets ou tiroirs par lesquels le moteur s'introduit dans les corps de pompe ou en sort ; mais M. Andraud pense qu'on pour- rait très bien confier au piston même le soin d'ouvrir ou de fermer la porte au moteur. Tel est, en exposé sommaire, le système proposé par M. Andraud. Je laisse aux hommes compétents de le critiquer, si, toutefois, il est susceptible de critique. Son application pa- raît simple et facile, examinons cette application même elles résultats qu'elle devrait produire.