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   Accords évanouis ! doux chants ! voix éthérées I
   Hymnes ! notes de feu dans l'espace égarées !
   Chants aimés! répondez, où donc allez-vous tous?
   Au ciel, votre séjour, dites, remontez-vous ?
   Et vous, vents embaumés qui les guidez sans doute,
   Dans quel astre d'amour, sous la céleste voûte,
   Avez-vous, pour charmer son cours plus radieux,
   Suspendu, loin de nous, leur vol mélodieux?
   Choeur d'accords immortels, ô musique infinie
   Où s'abreuvait mon ame à des flots d'harmonie !
   Source immense et profonde, ineffable en douceur,
   Qui, comme un océan, débordait dans mon cœur,
   Oh ! que ta vague encor me recouvre et m'inonde !
   Oh ! puissé-je plonger tout entier dans ton onde,
   Comme un jeune alcyon au sein des mersflottant!
   Comme aux flots purs d'un lac plonge un cygne éclatant S




                                     IL



   Vœux stériles ! hélas ! de ce globe de fange
   Vainement l'homme aspire aux régions de l'ange,
   Et le son, qui toujours à l'horizon se perd,
   Emporte loin de lui l'harmonieux concert.
   Il fuit ! — C'est le destin de toute joie humaine ;


recueil de poésies lyriques qui révèlent à l'Italie l'un de ses plus brillants
génies. Dans un prochain numéro de la Revue, M. II. Ferrand donnera, sur
ce poète, une notice biographique et. littéraire qui ne saurait manquer d'at-
tirer l'attention des lecteurs par une foule de détails intéressants.