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qui devraient pourvoir, en même temps, aune réorganisation
territoriale plus convenable et plus rationnelle que celle con-
sacrée par les traités de 1815., et aux compensations que le
partage de la Turquie rendrait nécessaires afin de maintenir
un juste équilibre dans le monde politique.
    Voici quelques indications à ce sujet (1) ;
    La Piussie obtiendrait donc de pouvoir s'emparer de Conslan-
tinople et d'une partie de l'empire ottoman, de telle sorte que,
par suite de quelques compensations nécessaires, les limites
nouvelles seraient définitivement ainsi fixées :
    A l'ouest, la rive droite au Niémen jusqu'à Grodno ; les li-
mites actuelles du gouvernement de Grodno, du Niémen au
Bug ; la rive droite du Bug jusqu'aux frontières de la Gallicie,
qu'elles suivraient, dans la direction méridionale, jusqu'au
Pruth ; la rive gauche du Pruth jusqu'à la mer Noire ; le pays
compris entre la rive droite de ce fleuve et l'extrémité septen-
trionale du golfe de Bourgas restant acquis à l'Autriche.
    Au sud-ouest, le revers septentrional des Balkans depuis la
partie qui touche au golfe de Bourgas jusqu'à la hauteur de
Pristina-, et de ce point le revers oriental de la chaîne du Pinde
jusqu'au golfe de Yolo.
    Enfin, au sud-est et à la suite des [limites actuelles formées
par le Caucase, le revers le plus septentrional de la chaîne du
Taurus, comprenant partie de l'Arménie, du Sivas et del'Ana,
tolie.
    Ces limites nouvelles donneraient à la Russie plus, sans
doute, qu'elle n'ose espérer. Elle devrait donc être par cetta
raison même d'autant plus facile à consentir aux compensa-
 tions utiles qu'on exigerait d'elle.
    Yoici quelles devraient être ces compensations :

  (1) On comprendra que ces indications sont données ad exemplum. Je n'ai
pas la présomptueuse idée de diviser le monde avec la pointe de ma plume;
mais j'ai cru pouvoir, sans m'exposer au blâme, suivre l'exemple donné par
une grande partie des écrivains qui ont traité la question d'Orient.
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