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369 qui devraient pourvoir, en même temps, aune réorganisation territoriale plus convenable et plus rationnelle que celle con- sacrée par les traités de 1815., et aux compensations que le partage de la Turquie rendrait nécessaires afin de maintenir un juste équilibre dans le monde politique. Voici quelques indications à ce sujet (1) ; La Piussie obtiendrait donc de pouvoir s'emparer de Conslan- tinople et d'une partie de l'empire ottoman, de telle sorte que, par suite de quelques compensations nécessaires, les limites nouvelles seraient définitivement ainsi fixées : A l'ouest, la rive droite au Niémen jusqu'à Grodno ; les li- mites actuelles du gouvernement de Grodno, du Niémen au Bug ; la rive droite du Bug jusqu'aux frontières de la Gallicie, qu'elles suivraient, dans la direction méridionale, jusqu'au Pruth ; la rive gauche du Pruth jusqu'à la mer Noire ; le pays compris entre la rive droite de ce fleuve et l'extrémité septen- trionale du golfe de Bourgas restant acquis à l'Autriche. Au sud-ouest, le revers septentrional des Balkans depuis la partie qui touche au golfe de Bourgas jusqu'à la hauteur de Pristina-, et de ce point le revers oriental de la chaîne du Pinde jusqu'au golfe de Yolo. Enfin, au sud-est et à la suite des [limites actuelles formées par le Caucase, le revers le plus septentrional de la chaîne du Taurus, comprenant partie de l'Arménie, du Sivas et del'Ana, tolie. Ces limites nouvelles donneraient à la Russie plus, sans doute, qu'elle n'ose espérer. Elle devrait donc être par cetta raison même d'autant plus facile à consentir aux compensa- tions utiles qu'on exigerait d'elle. Yoici quelles devraient être ces compensations : (1) On comprendra que ces indications sont données ad exemplum. Je n'ai pas la présomptueuse idée de diviser le monde avec la pointe de ma plume; mais j'ai cru pouvoir, sans m'exposer au blâme, suivre l'exemple donné par une grande partie des écrivains qui ont traité la question d'Orient. 24