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177 Néanmoins, dans le détail, le papyrus et les membranes devaient être l'objet d'un même commerce, bien que celui qui les débitait pût avoir conservé la dénomination plus ancienne de chartarius. II est vraisemblable que les mêmes marchands vendaient aussi les autres espèces de feuilles dont on se servait encore pour écrire, et notamment les tablettes qu'on employait pour l'ébauche d'un travail littéraire, pour des notes, pour des missives qui ne devaient pas faire un long trajet, etc. Elles étaient fort diversifiées par leur matière, leur forme, leur disposition, leurs ornements. Il y en avait en ivoire, pugillares eborei(i); en bois de citre, pugillares citrei (2), outre celles dont j'ai parlé plus haut ; d'autres étaient désignées par le nombre de feuilles dont elles se composaient : triplices (S), quincu- f lices (4). Probablement c'était chez eux qu'on sa, fournissait de tout ce qui était nécessaire pour l'écriture : l'encre, atramentum scrîptorium (5), atramentum librarium (6) ; le roseau, qui servait à tracer les caractères avec l'encre, avant l'adoption plus moderne des plumes (7), calamus scriptorhis(8),arundu (9), fistula (10); l'étuî dans lequel on le renfermait, theca calamariaiil) ; l'instrument des- tiné à le tailler, scaîprum librarium (12); le style propre à écrire sur les tablettes enduites de cire, et aussi à effacer, stylus (13), gra- se trouve cotte curieuse inscription, tom. II, pp. 31-84 : le mot que je si- gnale est à la ligne 530 (pp. laud., p. 46). (1) Martial., Epigr., XIV, 5. (2) Ibid., 3. (3) Ibid., 6- (4) Ibid., 4. (5) Cels., De Medicina, VIII, 4. (6) Vitruv., DeÂrckitect.,\lJ, 10. (7) Nous ne savons pas au juste à quelle époque les plumes commencèrent à être usitées. Il en est question dans saint Isidore de Séville {Etym. VI, 14), (8) Cels., De Medicina, V, 28. (9) Pers,, Sat.,l\l; v, 11. (10) Ibid., v. 14. (11) Martial., Epigr., XIV, 19. (12) Suélon, Vilell., II. (13) Horat., Sal. I, 10, v. 7â. iï