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432 LÀ REVUE LYONNAISE Il a omis de même le corps de bâtiment qui complétait au midi le périmètre du cloître, ainsi qu'une petite chapelle à l'angle sud-est. On ne voit pas non plus, à l'est de l'église, une maison qui est indi- quée et décrite d'une manière très précise par l'acte de vente en 1796 J . Pour l'autre partie du monastère, je signalerai l'omission de tous les bâtiments longeant la montée du Griffon et d'une petite cour qui séparait la maison marquée B" sur votre plan (n° 5 actuel de la rue Coustou) de la loge placée sur la même montée, joignant le jardin des Capucins. Une autre négligence a fait établir la mai- son B" de votre plan sur le même alignement que la précédente, de telle sorte que le tracé de la rue Coysevox à l'est paraîtrait avoir été motivé par l'existence de cette construction. Cela n'est exact que pour la rue Coustou et une partie seulement de la rue Coysevox; en fait, la maison B" empiétait d'une manière sensible sur celle rue et faisait saillie sur les autres bâtiments du couvent, comme on lejroit par les anciens plans2, que vous, connaissez aussi bien, je veux dire mieux que moi. Cependant, à l'appui de l'alignement fixé par votre lithographe, on pourrait s'autoriser de l'extrait du contrat de vente de 1799, que vous avez publié et d'après lequel on pourrait croire que cette rue fut entièrement prise sur le sol des Capucins et sur le jardin du citoyen Billon,- acquéreur du lot con - tigu à l'ouest où se trouvaient l'église et le cloître, comme nous l'avons vu précédemment. Mais cet extrait est altéré par une omis- sion qu'on 'peut réparer, d'après M. Paul Saint-Olive3, duquel 1875, pp. 67 et 68). Le couvent ne dépassait pas le n° 20 qui était une propriété par- ticulière, de même que les n os 16 et 18. Le grand jardin des religieuses occupait l'intérieur de ce cloître; au milieu, à la place indiquée sur le plan, était un puits recouvert d'un petit « chapy ». i « La dernière maison à la suite de l'église des Ursulines est composée d'un bas à cheminée au rez-de-chaussée et d'un petit bas servant ci-devant de sacristie. » Acte de vente du 6 juillet 1793, au citoyen Billon, du deuxième lot de la maison conven- tuelle des Ursulines, comprenant la partie comprise entre les rues Rozier et Coyse. vox. (Les Ursuliries, par Paul Saint-Olive. Los. cil. p. 71.) Ge passage a été omis dans l'extrait publié par M. Vermorel (Marie-Lucrèce, légende du plan, p. III). ce qui est sans doute la cause de l'omission correspondante de son plan. 2 Plans delà rente de saint Nizier;plan général des bâtiments et jardins des ci-devant Capucins du Petit-Forest de Lyon. Ce dernier dressé de 1796 à 1769 contient le lotissement non seulement de l'ancien couvent des Capucins, mais aussi de celui des Ursulines, tel qu'il fut iixé pour les aliénations qui en furent faites. 3 Vente du 17 mars 1799 faite au citoyen Violey (op. cit., p. 12). Je ferai remarquer à ce propos que le terrain des Ursulines a dû former trois lots; car le même contrat de vente constate que le lot aliéné à Violey est limité « au midi par une rue projetée