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256                     LA R E V U E L Y O N N A I S E

loua à cette époque de MM. les recteurs de l'Hôtel-Dieu du pontdu
Rhône, l'hôpital de Saint-Laurent des Vignes, où l'on renferma tous
les pauvres qui mendiaient par la ville. Balthazard, après avoir
communiqué les statuts et règlements à l'archevêque, au gouver-
neur etc., rendit compte de sa mission au bureau et proposa de les
faire imprimer, et de prier le chevalier du guet d'assister les rec-
teurs dans leur œuvre 1 (5 mars 1614).
    La considération dont, à juste titre, les membres des associa -
tions hospitalières jouissaient auprès de leurs concitoyens, était
telle, que leur concours était souvent réclamé pour des offices
peu d'accord avec leur mission. En effet, sur la plainte de deux
 maistres mouliniers en soie, qui prient les recteurs d'obtenir que
 la manufacture de soie demeure à Lyon, et ne soit pas transportée
 à Genève, à Saint-Chamond et ailleurs, le bureau chargea son
 président, M. de Villars, d'en conférer avec M. le gouverneur2.
Les bienfaits que procurait l'oeuvre des pauvres enfermés étaient
 tels, que l'on résolut d'édifier des bâtiments et de la rendre per-
pétuelle. Le 31 décembre 1614, on décida d'acheter des jardins en
Bellecour, du côté du Rhône et d'y bâtir la retraicte des pauvres
enfermés. On y éleva une chapelle, dite de Sainte-Blandine, inau-
gurée le 20 décembre 1615. Les recteurs ayant voté d'en faire les
frais, sans rien fournir des deniers de l'aumône, on imputa au
président de Villars, pour sa part, à la répartition des dépenses,
« le tableau qu'il a donné où est empeinct une Charité avec les
armes dudit sieur président3 ». Il est de plus inscrit en 1616 au
nombre des bienfaiteurs de la Charité pour une somme de 400
livres.
   Balthazard remit à cette époque sa charge de lieutenant-général
en la sénéchaussée à son gendre Pierre de Sève qu'il présenta lui-
même à MM. les magistrats de Lyon, et quelques jours après, le 21
décembre 1614, il prononça, à l'ouverture du parlement, un dis-
cours important sur la grandeur et la dignité des princes souverains
de Dombes. «L'institution du prince, dit-il, est la vraye éphéméride

   i Arch. Hospitalières de Lyon.
 2
     Ici. — Le 20 mars 1881; dans une réunion de tisseurs, à Lyon, on adopte les
termes d'une pétition contre l'émigration du travail de lissage.
   3
     Arch. Hospifcai.