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250 LA R E V U E LYONNAISE provinces, avec pouvoir déjuger, des affaires criminelles en der- nier ressort et des affaires civiles, jusqu'à concurrence d'une cer- taine somme fixée par les règlements. Le premier président Forget et quinze conseillers, ses collègues, vinrent à Lyon tenir les grands jours, en vertu des lettres patentes du roi, du 4 mai 1596. M. le lieutenant général de Villars y rendit compte de ce qui con- cernait son office. Il fut reçu la même année aux Pénitents noirs. Cette confrérie fondée le 24 février 1590 avec l'approbation du cardinal légat Gajetan, par G. Maistret, évêque de Damas, curé de Saint- Georges, tenait ses assemblées dans la chapelle de Saint-Marcel, au bas de la Grand'Côte. Le grand âge de M. de Langes ne lui permettait plus de remplir ses importantes fonctions ; sur sa demande et par lettres de provi- sions du 28 janvier 1597 1, monseigneur le duc de Montpensier agréa Balthazard en l'état de premier président au parlement de Dombes, à la survivance de son beau-père, qui résilia égalementen sa faveur son office de président et jugea la Douane. Balthazard fut reçu le 21 mars de la même année, et prêta serment entre les mains de M. le président de Harlay. Les charges et les honneurs s'accumulaient à juste titre sur sa tête. Par un édit de décembre 1595, le roi avait réduit à un prévôt des marchands et quatre echevins, les membres du corps consulaire se réservant la nomination du prévôt ; toutefois et pour cette fois seulement, il permit que ce dernier fût choisi parmi les trois plus anciens echevins en charge 2. B. de Villars ayant été promu à cette dignité par Henri IV en décembre 1597, est donc en réalité le pre- mier prévôt des marchands de la ville de Lyon nommé de par la volonté royale. Sa nomination fut du reste agréée de tous les mais très des métiers. Ses nombreuses et graves occupations lui laissaient peu de loisirs, et s'il aimait à les consacrer à l'étude, il n'en négligeait point pour cela les œuvres pieuses et charitables. Sept, religieuses de Sainte- Glaire de Bourg en Bresse, fuyant les horreurs de la guerre, vin- rent se réfugier à Lyon dans la,rue Buisson, où pauvres et dénuées 1 D'Assier. Mémorial de Dombes. 2 Ce fui René Thomassin, sieur de Montmai'tin.